À peine un papillon est-il né qu'il essaie ses ailes. Son
premier mouvement est celui qui le plonge ivre mort vers l'azur


Réjean Ducharme
L'Avalée des avalés

mardi 13 juillet 2010

L’araignée de Patrice Desbiens







Spontanément, mon index s’est approché de la pauvre victime innocente qui marchait sur le reflet de mon nez, dans le miroir.  Plouche. Écrapou.  « Bien fait pour toi, t’avais juste à pas te trouver là ». 
Et puis, prise de remords, je me suis interrogée sur ce geste.  En quoi la pauvre petite bête d’un millionième de millimètre peut présenter une telle menace que je doive à tout prix l’exterminer, du haut de ma toute puissance?   
Pi v'là un poème de Patrice Desbiens pour célébrer ma bêtise :

L’Araignée

Sans y penser
j’écrase une araignée
près du panier
de linge.

L’âme de l’araignée
monte dans ma jambe
et
meurt sur mon cœur.

Il va pleuvoir sur
ma parade.


----- ----- ----- ----- -----



1 commentaire:

James Arachnée a dit…

Je ne tue jamais les araignées, je les aime trop, ce sont de petites bêtes intelligentes qui font leur petite affaire dans leur coin et nous protègent des autres bébittes.